Blesle est classé « Plus beaux villages de France » , une visite incontournable !

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L’histoire du village

L’histoire du village débute au IXème siècle avec la fondation d’une abbaye bénédictine.

Dès le début du Moyen-Âge l’implantation des Seigneurs de Mercœur place le village sous double autorité : religieuse et laïque provoquant de nombreuses querelles pour s’approprier les droits de justice.

C’est vers l’an 880 qu’Ermengarde, comtesse d’Auvergne, mère de Guillaume le Pieux, fondateur de Cluny, crée à Blesle une abbaye de bénédictines, qui est placée sous le vocable de saint Pierre et la protection du pape. Peu de traces subsistent de cette période.

 Issues de la noblesse les moniales avaient à leur tête une abbesse. Vers le XVème siècle les religieuses abandonnent la vie en communauté pour vivre seules ou avec leur famille, chacune dans leurs habitations. Celles-ci s’édifient autour du cloître qui finit par disparaitre. Les dotations de l’abbaye sont, dès l’origine, très importantes et se situent en Haute-Loire, dans le Cantal, l’Aveyron, le Puy de Dôme et la Lozère.

Quarante-deux abbesses se sont succédé jusqu’à la Révolution.

Le centre ancien conserve une architecture variée où se côtoient les riches demeures des notables et de nombreuses maisons à pans de bois, fidèles témoins d’une activité commerciale autrefois importante

Avec le XIIIe siècle débute le développement de Blesle. Au XIVe siècle l’accroissement de la population est tel que l’abbesse décide l’édification d’une deuxième église, dite de Saint-Martin et réservée au peuple. Toute une population laborieuse assurait la vie de la cité. Un artisanat de toute première valeur se greffa sur l’important tissu rural, favorisant l’essor des activités libérales.
En 1558, un arrêt du conseil du roi agrège Blesle aux treize bonnes villes d’Auvergne, ce qui permet à ses représentants de siéger à l’assemblée des Etats provinciaux.
Sa prospérité se poursuit au XVIIe siècle, de belles maisons à portail surmonté d’un fronton en témoignent, de même que la chapelle de la Chaigne édifiée en 1638 sur un lieu de pèlerinage.
A cette époque Blesle comptait 2000 habitants.
 
Blesle connut aussi des seigneurs laïcs. La fin du XIe siècle marque l’implantation des puissants barons de Mercœur, auprès desquels les moniales pensaient trouver protection, car Blesle avait eu à souffrir des grands routiers.

 Ils font bâtir dans la ville une forteresse. Le donjon est l’élément principal, et profitent de leur position de force pour empiéter sur les droits et les biens de l’abbaye. Les abbesses doivent transiger avec les seigneurs laïcs et une longue série d’accords et de traités s’ensuit.
En 1321 le dernier seigneur de Mercœur s’éteint sans héritier direct. Il s’en suivra une longue crise de succession qui se termine en 1716 par la vente de la seigneurie et du château à Henri-Louis de Chavagnac, seigneur du fief du même nom, situé sur la commune d’Auriac l’Eglise dans le Cantal.
 
Dès la fin du XVIIe siècle la population diminue. A la Révolution, Blesle perd son abbaye. Et à partir du XIXe siècle, la décrue de la population, toujours constante s’aggrave avec l’arrivée du chemin de fer.